Deuxième rencontre du Groupe Climat & Santé
de Clim’actions

Une vingtaine d’adhérent.e.s de Clim’actions se sont réunis le 25 septembre 2024 pour la deuxième rencontre du Groupe Climat & Santé à la Maison des associations de Vannes

1 – Apprendre ensemble

Retours sur la première rencontre du 19 juin
Un premier temps a été consacré aux questions soulevées par des participant.e.s de la première rencontre et qui nécessitaient des recherches complémentaires. De réponses précises ont ainsi été apportées par Benoît Raphalen, Administrateur de Clim’actions, sur les points suivants :

  • Les comparaisons internationales d’émissions de CO2 et de consommations par habitant
  • Des exemples de coopérations internationales sur l’accès à l’eau
  • L’indice BNB de Bonheur National Brut
  • Les dépenses de santé par pays
  • Les coûts réels de l’alimentation pour la société et la planète

> Présentation sur demande (contact@climactions-bretagne.bzh)

Exposé « Les co-bénéfices pour la santé et le climat de la marche et du vélo »

Michel Chauveau, bénévole de Clim’actions, a présenté des arguments très documentés sur les bénéfices de la marche et du vélo comparés aux déplacements mobilisant des moteurs thermiques. En termes de CO2 bien sûr, mais également de pollution, de chaleur, de bruit, avec un focus sur l’accidentologie routière qui doit aussi être prise en compte. Les effets sur la santé ont été détaillés : maladies cardiovasculaires, diabète, cancers, obésité, fonctions cognitives… Un plaidoyer pour
la mobilité active, mais qui appelle aussi des politiques volontaristes !

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Exposé « Surchauffe du cerveau : refroidir la planète ? »

Martine Charles, Administratrice de Clim’actions a présenté un état des dernières connaissances sur la température du cerveau et ses variations, les effets du changement climatique sur la santé physique et le métabolisme cérébral, les conséquences indirectes sur la santé mentale et les facteurs de risques. Les recommandations sont simples mais très étayées scientifiquement : s’oxygéner, s’hydrater, manger bio le plus possible en circuit court et de saison, et prendre soin de nos facteurs de résilience personnels.

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2 – Réfléchir pour agir collectivement

Les participant.e.s se sont ensuite réparti.e.s en 5 sous-groupes thématiques pour réfléchir aux arguments et actions à mettre en œuvre pour mieux relier les enjeux et solutions bénéfiques à la fois pour le climat et pour la santé.

  • Concernant la biodiversité : promouvoir une pédagogie du « pourquoi », préalable à la recherche de solutions : effets de la biodiversité végétale sur la biodiversité animale et sur le climat (température, eau, sols, air) ; effets de la biodiversité animale sur les maladies infectieuses (effet dilution) ; effets de la biodiversité microbienne sur les maladies auto-immunes, les allergies, la dépression ; effets d’un écosystème sain sur le cycle de l’eau, les catastrophes naturelles, la pollinisation, les agents pathogènes et l’agriculture, la santé mentale. Se préparer également aux nouvelles façons de soigner demain, fortement impactées par les transformations en cours.
  • Concernant l’alimentation : développer les circuits courts pour limiter le transport, pour une meilleure qualité nutritionnelle (cueillette de produits mûrs et non pas précoces) et une meilleure connaissance des producteurs; respecter la saisonnalité des produits pour éviter les transports ou l’énergie nécessaire au chauffage des serres ; protéger la diversité génétique des fruits et légumes ; mieux informer sur les dangers des produits ultra transformés ; s’interroger sur le paradoxe d’une réduction du temps de travail qui n’a pas libéré plus de temps consacré à notre bonne alimentation.
  • Concernant le cycle de l’eau : diffuser de manière explicite et transparente des informations sur la qualité de l’eau du robinet avec envoi d’alertes si besoin ; vulgariser et rendre financièrement accessible les différents systèmes de filtration de l’eau, inclure des récupérateurs d’eau dans toutes les constructions nouvelles ; améliorer le traitement des eaux usées en période de forte fréquentation touristique par une adaptation de la taxe de séjour.
  • Concernant les océans : promouvoir les sports nautiques sans moteur, réduire résolument le plastique à tous les niveaux avant de l’interdire (par le prix et des messages du type « le plastique tue !), renforcer le contrôle des rejets polluants des navires, promouvoir des filets de pêche biodégradables, limiter les antibiotiques dans les élevages de poissons.
  • Concernant la mobilité active : objectiver les enjeux de dangerosité et d’exposition à la pollution du vélo pour lever les obstacles psychologiques et travailler sur les obstacles réels ; vulgariser les études de la FUB auprès des collectivités pour améliorer les infrastructures et la signalisation au sol (mais recherches à mener sur des peintures au sol non polluantes) ; promouvoir l’équipement d’éclairage « Cyclistes Brillez » avec Vélomotive à l’automne, développer une pédagogie d’un nouveau rapport au temps lié à l’usage du vélo et valoriser son impact convivial.

3 – Les perspectives

Le groupe a échangé sur l’intérêt d’un pédagogique spécifique permettant de mieux comprendre les liens étroits entre le changement climatique, l’évolution de la biodiversité, la santé humaine, du vivant et des écosystèmes. Des volontaires se sont proposés pour y réfléchir et envisager un outil qui pourrait compléter les animations de Clim’actions auprès de différents publics. En parallèle, il serait intéressant d’échanger avec les acteurs publics locaux pour renforcer les synergies possibles entre le cadre institutionnel du Plan Régional Santé Environnement et les initiatives du secteur associatif